Le métamodèle
Le métamodèle
Les mots que vous utilisez en permanence sont des outils très importants qui véhiculent vos pensées et vos idées. ils expliquent et partagent vos expériences avec les autres. Les mots ne
sont qu’un modèle, un système, un symbole de votre expérience.
Lorsque nous parlons, nous employons trois processus clés liés au langage ; l’omission, la généralisation et la distorsion. Ces processus nous permettent d’expliquer nos expériences aux
autres personnes avec des mots sans se noyer dans les détails ni être ennuyeux à mourir.
Ces processus entrent en scène dans toutes les rencontres au quotidien. Nous omettons des informations en ne fournissant pas l’intégralité de notre histoire racontée. Nous généralisons en
transposant une expérience sur une autre et nous procédons à des distorsions de la réalité en laissant cours à notre imagination.
Le métamodèle offre une série de questions qui vous permettent de pallier les omissions, distorsions et généralisations des autres. Vous allez en reconnaitre certains. Il y a des
questions que vous posez naturellement lorsque vous souhaitez expliquer le sens des propos, mais vous n’avez peut-être pas réfléchi aux mécanismes impliqués. Posées gentiment dans le cadre de la relation harmonieuse, ces questions vous permettent de recueillir plus d’informations et d’avoir ainsi une idée plus précise de la signification des propos.
Les omissions
Quand vous écoutez, vous ignorez naturellement un grand nombre de sons, vous épargnant les efforts consistant à traiter chaque mot. Lorsque vous parlez, vous faites l’économie de tous les
détails que vous pourriez partager. On parle d’omission parce que des éléments ont été enlevés.
C’est un processus qui permet d’ignorer des éléments pour aller directement à l’essentiel.
L’omission présente l’inconvénient delimiter notre pensée et notre compréhension. Par exemple, nous pouvons prendre l’habitude d’omettre certains signaux venant des autres. Les compliments et les critiques en sont la parfaite illustration. Certains ont" le chic" d’omettre les compliments qui leur sont adressés et de ne retenir que les critiques. Ils omettent donc également le succès et ne prêtent attention qu’aux échecs.
La généralisation
Votre faculté de généraliser, sur la base de vos expériences passées, est une des compétences qui vous permet de gagner énormément de temps et d’économiser beaucoup d’énergie pour apprendre.
La généralisation peut également limiter notre carte du monde et les opportunités qui s’offrent à nous. Lorsque vous avez une expérience malheureuse, vous pouvez ensuite vous attendre à ce qu’elle se reproduise systématiquement. La généralisation reflète aussi vos expériences négatives. Un homme ayant eu un accident de voiture avec une femme peut conclure que toutes les femmes sont dangereuses au volant de leur voiture.
Les distorsions
La distorsion est le processus qui consiste à modifier la signification d’une expérience par rapport à votre carte du monde, elle en est l’illustration.
Le problème avec la distorsion, c’est que la plupart des personnes ne se rendent pas compte qu’elle ne constitue pas forcément la réalité mais représente simplement leur propre perception. Etes-vous déjà allé au cinéma ou au théâtre avec des amis et ressorti avec un avis sur le film ou la pièce totalement différent des leurs ?
Une distorsion se produit lorsque vous prenez un aspect d’une expérience et le modifiez en fonction de ce qui se produit en vous.
Les nominalisations
On appelle nominalisation le phénomène linguistique qui transforme un processus en un événement. Un verbe devient un nom (aimer devient amour, changer devient changement, … ) Une
nominalisation exprime un fait abstrait et statique, tandis qu’un verbe exprime une action, donc une notion dynamique. Il s’agit d’une distinction subjective, qui s’applique à décrire l’expérience vécue.
La divination
On appelle divination l’attitude qui consiste à faire comme si on savait ce que pensent les autres et à prévoir comment ils vont agir. Il y a beaucoup de devins autour de nous, certains font de la divination sans le savoir. Face à la divination que nous avons choisi d’élucider, nous allons explorer le comment. C’est-à-dire le processus divinatoire et non le résultat de l’opération.
La relation de cause à effet.
La relation de cause à effet tient une place importante dans la catégorie des distorsions. Elle est très largement utilisée car elle joue un rôle explicatif et permet de justifier des opinions,
des comportements, des choix. L’usage du métamodèle requiert une observation attentive du langage. En effet les indices d’omission, de généralisation et de distorsion abondent, mais, nous n’avons pas l’habitude de les relever.
Ces techniques modifient notre perception de la communication et nous rendent plus précis quand nous nous exprimons. Bien que leur apprentissage exige un peu de temps et de méthode, les bénéfices sont importants et immédiats.
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