Victime et égalité
Victime et égalité
On ne naît pas victime.
Cela «nécessite » un long conditionnement, depuis l’exercice d’une autorité parentale et familiale, sinon tribale ou clanique, dépourvue de compréhension, d’humanisme et de bon sens, en passant par les médias qui diffusent, au nom d’une démagogie mercantile, des films mettant en scène le héros viril, éternel sauveur de la « faible femme hurlante ».
On y assassine autant les hommes que les femmes, mais la mort de celles-ci s’accompagne toujours de phantasmes à caractère sadique.
Par ces pratiques, on ne leur apprend pas à s’affirmer face aux dangers, et à opter pour des moyens psychologiques et physiques de défense que la société « réserve » à l’homme. Elles deviennent alors des « victimes nées ».
En revanche, peindre simplement la femme telle qu’elle peut être lorsque son entourage l’y
autorise, la soutient, et la protège, provoque des réactions insoupçonnées.
Ces manifestations d’agressivité ou d’admiration me prouvent que si l’on peut échapper à une lecture dérangeante, on ne peut éviter la vision, même fugace, d’une image roborative ou perturbante. Je pensais devoir exporter mes toiles en des lieux et des cultures plus soumis au non respect de la moitié de la population mondiale. Mais les réactions dans mon propre pays m’incitent à penser qu’il y a encore bien des progrès à réaliser.
Je ne me soucie pas tant de l’égalité des sexes que de la simple acceptation du droit au respect de la différence, quel que soit le sexe.
Carole Dekeijser
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