L\'idée de l\'expérience ne remplace nullement l\'expérience.

Comment savoir de quoi on parle ? Comment savoir de quelle montagne on parle ?

 

Comment savoir de quoi on parle ?
Comment savoir de quelle montagne on parle ?

 

 

Au début, on le suppose par déduction, l'humanité fonctionne par animisme, il respecte lanature, c'est plus une philosophie qu'une religion. C'est actuellement le cas dans les régions andines entre autre. C'est une forme très élaborée de philosophie. Je la connais mal, je laisse à d'autres le soin de s'exprimer à ce sujet.

 

Ensuite, lors des périodes néolithiques, les humains dessinèrent sur la pierre leurs croyances, leurs adorations. On passa alors du stade abstrait au stade figuratif, mais un figuratif encore teinté d'abstrait.

 

Les pierres dressées, les superbes peintures du Sahara, de Lascaux etc , qui demandent, pour ensaisir la substance, une obligation de réflexion profonde, un travail stylisés, mais pas n'importe comment.

 

A force de se trouver dans un système graphique, l'humain dériva vers la simplicité, il s'attela à faire primer le dessin sur la symbolique pour en arriver à la primauté de la représentation figurative sur l'abstraite.

 

Nous sommes dans ce cas, en pleine antiquité occidentale, les panthéons grec, latin, nordique etc.Les dieux y créèrent des hommes à leurs images, qui sont belliqueux, fourbes, cruels mesquins etc.Nous sommes dans le figuratif à l'état pur.Principalement à l'arrivée des épicuriens en 306 avant JC, on rechercha à "jouir" du monde qui nous entoure. Pour en jouir il faut le connaître.

On y vit alors les premières recherches "scientifiques" structurées de l'univers.

On y vit naître l'Ataraxie qui engendre l'Atomisme, ou la conceptualisation de la structure atomiste de l'univers.On y plaça également le système solaire en bonne place, cela du temps de Héraclide et Aristarque de Samos.

Prenant conscience de l'immensité de l'Univers, la majorité de l'humanité prit peur et refusa l'évidence et condamna ces théories, les déclarant hérétiques. La vraie science commença, chez nous, à être mise au pilori. (ce ne fut pas le cas en extrême orient). A l'arrivée du dieu unique de l'ancien testament, on hérita des Dieux anthropomorphes de la basse antiquité auxquels on reprit le caractère cruel, vengeur des dieux de l’Olympe et d'ailleurs. Il était toujours à l'image des hommes et l'inverse.

 

Certaines congrégations iconoclastes espérèrent élever le débat mais en vain... les vieilles superstitions avaient la peau dur. Au retour de la sciences les choses se gâtèrent pour les attardés mentaux de la première heure. Devant les preuves irréfutables de l'évolution, l'humanité dut rechercher un autre concept divin. Du bon vieux père barbu hérité de Zeus qui s'emmerde au point de mettre sept jours pour créer une scène de jeux digne d'une télé-réalité de série B, on dut passer à un concept abstrait, je vais dire "à revenir" à un concept abstrait.

 

Dieu devient une intelligence abstraite qui s'occupe encore de tout, même des petites choses mesquines. Voilà donc une intelligence supérieure qui d'une molécule de base grande comme une tête d'épingle nous dit-on, arrive à créer un univers quasi illimité avec plus de galaxies qu'il y a de grains de sable...

Place partout de quoi engendrer la vie et fait en sorte qu'elle se développe sur la nôtre, ceci avec certitude, d'un unicellulaire on en arrive à l'homme après cinq extinctions...

Et bien cette intelligence incommensurable s'émeut lorsqu'un primat évolué a le malheur de regarder un film porno... C'est pas bien, il décide que le primate en question fait un péché...

On n'est pas à une stupidité près dans les religions actuelles.

Le malheur c'est que la science évolue... elle.

Une bande de dangereux

Catastrophe ! la science aujourd'hui nous dit que du vide naît la matière...

SCANDALE ! Et que devient Dieu dans tout ça ?

Il faudra en réinventer un autre ?

Et bien, pour ma part, il y a 50 ans de cela, je me suis aperçu qu'une bande d'hurluberlus, chinois et japonais disaient déjà "De l'absence de pensée naît une pensée supérieure".

A mes 16 ans, je n'y comprenais quasi moins que mes parents, issus d'une génération où on était contre ou pour la religion sans réfléchir plus loin.

C'est alors que j'ai rejoint les Arts martiaux, Aïkido et Kendo qui sont les voies qui me correspondent mieux pour l'approche du Zen, cette philosophie étrange qui  recherche le vide pour se trouver de nouvelles énergies.

Il n'y est pas question de tranquillité d'esprit, bien au contraire, on y recherche la maximalisation de ses possibilités intellectuelles et physiques par le nettoyage de son moi profond de toutes pollutions dues à des croyances issues d'une société humaine quelle qu'elle soit.

 

Ce n'est pas facile, c'est même cauchemardesque au début.

Le fait est que cette gymnastique de l'esprit engendra le redressement spectaculaire du Japon de l'après guerre et lorsque cette philosophie recula face aux assauts de la facilité et à la "déviance" du terme Zen, la société nippone régressa dans le matérialisme forcené actuel qui même aux pires catastrophes.

 

Du vide de pensée naît la pensée supérieure Du vide naît la matière...

 

Paradoxalement pourl'adepte du Zen (vide), plus la science nous entraîne à croire que l'univers pourrait s'être créé à partir du vide, plus il arrive à préciser une vision du Divin.Oh, ce divin n'a plus rien à voir avec celui de l'antiquité, mais il se confond avec l'état du vide quantique des scientifiques.

Mais pour le concevoir... faut-il encore pouvoir le faire...

Pour un philosophe Zen, qui durant une vie, vit avec la notion de la gestion du vide intellectuel et qui l'expérimente à chaque échange d'art martiaux ou de méditation selon la voie prise, pour un pratiquant d'art martiaux qui comprend que la victoire en compétition, ou en échange, ne peut venir que de l'absence de pensée, c'est plus facile à concevoir... non c'est moins compliqué...

Et si le Divin était de vide quantique ?

Et si toutes les théories qui nous furent racontés depuis des millénaires n'étaient pas, elles aussi, l'application logique de l'évolution universelle, comme nous le supposions Carole et moi. Elles seraient, par leurs échecs, faites pour nous amener à bon port. C'est une question et non une affirmation.

Cette question est-elle capitale ? ou... serions-nous sur terre pour ne pas y répondre ?

 

Lorsque Carole m'a demandé de la baptiser moi-même pour se solidariser avec la communauté humaine qui se base, (non pas sur une religion quelconque, symbolisée par un prêtre, pop, uléma, rabbin ou autres) sur une extraordinaire philosophie chrétienne qui n'entend que "aimez-vous les uns les autres, aimez votre ennemi comme vous-même(s)"..

 

Elle revenait à l'essentiel : l'Amour...

 

Elle prétendait, fort probablement à juste titre, que les Zoroastre, Sidartha et Christ sont venus pour nous recadrer devant nos priorités qui sont basées sur l'engagement vers
l'Amour du prochain, l'amour de la Vie... et peut être pas la recherche direct du Divin qui serait Amour, mais à l'atteindre par d'autres voies. Le mythe de Lucifer, porteur de lumière, n'est-il pas d'amener à "Dieu", les âmes perdues par la souffrance ?

 

Si le Dieu que nous recherchons serait le vide quantique, il ne nous sert à rien tel qu'il est dans la vision primaire du Divin vu par l'humanité. A ceux qui conçoivent l'amalgame entre un concept amour-vide de conceptualiser. Je n'y suis pas totalement arrivé. Je conçois l'un et l'autre, mais j'ai difficile à les amalgamer, Carole est morte trop tôt car, elle, elle l'avait fait...

Mais Aimer ne se fait pas sans mal, ni sans faire mal, ni sans se faire mal...

Elle était Femme de paix, moi je ne suis pas un homme de paix... loin de là, mais nous avions un point commun, le malheur du monde nous insupportait.

Moi ce qui me révolte le plus, c'est l'inaction des gens face à leurs immenses possibilités, cette société extraordinaire qui se déglingue face au relâchement général, alors que nous sommes tout puissants.

J'avais l'exemple d'une femme toute puissante, sans cesse créatrice,d'entreprises, en art, philosophie, actions humanistes, adorée de tous à mescôtés, son absence me force à voir le monde tel qu'il est et il ne me plait pas car "il ne se plait pas," il se lamente au lieu d'agir.

 

Je suis de la génération de ces foules qui se sont faites bastonner lors des manifestations féministes, qui se sont faites arroser par moins dix degrés lors des manifestations contre la guerre du Vietnam et des invasions soviétiques... tout ça pour rien...

Et nous ne sommes que très peu de chose par rapport à nos parents qui refusèrent la soumission à la Germanie.Je dois rester moi-même, moi, je provoque, froidement, suffisamment fort pour créer une réaction contraire face aux outrances de ma part.

Il y a plusieurs chemins pour atteindre le sommet d'une montagne, j'ai choisi le mien, il y en a d'autres, plus confortables pour la majorité. Qu'on me haïsse m'importe peu, l'important est d'arriver à mes buts.Le nombre de racistesqui finirent par réagir inversement face à certaines de mes agressions verbales (nous ne parlons pas de facebook, il y a autres choses dans ma vie) est important, ce sont mes victoires.

Il y a plusieurs chemins pour attendre le sommet d'une montagne, mais quelle montagne ?

Celle du divin ou celle de l'humain ?

C'est une Question... mais au moins, je me la pose...

 

Salut à ceux qui réfléchissent ...

 

 

Michel Evrard-Thoelen

 

 



12/09/2011
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