La femme, monstre ou divinité
La femme, monstre ou divinité
Quant aux autres, ils développent rapidement, face à mes tableaux, une agressivité véhémente et déversent un tel flot d’incongruités, que j’ai tôt fait de percevoir en eux le trouble que provoque la vue d’une femme un tant soit peu sûre d’elle. J’ai alors le triste déplaisir de constater à quel point l’éducation, dans le domaine de ce qui différencie ou rapproche les sexes, laisse encore à désirer, et traîne dans son sillon une multitude d’êtres déstabilisés, complexés et, consciemment ou non, malheureux.
Percevant la femme comme un « monstre » - lorsqu’elle sort du canevas que leur éducation
déplorable a engendré comme seul et unique modèle de la féminité - ils passent à côté du bonheur.
Au demeurant, je plains les femmes dont l’aspect correspond à ce schéma réducteur. Elles sont vouées, par leur apparence, à augmenter leur vigilance quant à la sélection à faire parmi leurs prétendants. Elles risquent, entre autre, d’attirer des hommes, peu ou trop sûrs d’eux, en tous cas dangereux, dans le sens où leurs attentes envers l’élément féminin est loin de correspondre à la
réalité.
Des études sur les divinités incarnant la féminité tendent à démontrer que de très rares civilisations sont parvenues à détacher la femme de la double image d’amour et de haine. La haine associée à l’amour engendre un irrépressible sentiment de crainte et d’insécurité envers la femme. Par contre, les cultures, où les rôles éducatifs sont conjointement partagés et débarrassés des attributions factices des rôles féminins et masculins, contribuent à l’élaboration d’une personnalité
équilibrée (Isis).
Carole Dekeijser
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